Psychologie du stress

Qu’est-ce que le stress du point de vue psychologique ?

Définition du stress

Le stress est une réponse naturelle de l’organisme face à des situations perçues comme menaçantes ou stressantes. Il peut se manifester physiquement, émotionnellement et comportementalement.

Du point de vue de la psychologie, le stress est souvent associé à une réponse de lutte ou de fuite, qui a été développée pour nous protéger contre les dangers physiques tels que les prédateurs ou les accidents. Cette réponse est déclenchée par le système nerveux sympathique, qui augmente la fréquence cardiaque, dilate les pupilles et augmente la respiration pour fournir de l’oxygène aux muscles. Ces changements physiologiques préparent le corps à réagir rapidement face à une menace.

Cependant, le stress peut également être déclenché par des facteurs psychologiques, tels que les problèmes de travail, les relations interpersonnelles, la pression sociale ou les changements de vie importants. Dans ces situations, le stress peut être chronique et difficile à gérer, ce qui peut entraîner des problèmes de santé mentale et physique.

Du point de vue de la thérapie, il est important de comprendre que le stress peut affecter tous les aspects de la vie d’une personne. La thérapie peut aider les personnes à identifier les sources de stress et à développer des stratégies pour faire face à ces situations. Les techniques de gestion du stress, telles que la relaxation, la méditation et la respiration profonde, peuvent être efficaces pour réduire les symptômes physiques et émotionnels du stress.

La thérapie peut également aider les personnes à modifier leur perception des situations stressantes, en les aidant à adopter une perspective plus positive et à développer une meilleure tolérance à l’incertitude. En outre, la thérapie peut aider les personnes à acquérir des compétences de communication et de résolution de problèmes pour mieux gérer les conflits et les relations interpersonnelles, qui peuvent être une source importante de stress.

Les facteurs du stress

De quoi dépend l’apparition d’un état subjectif de malaise ou de détresse ?

Un même événement n’est pas aussi stressant pour tout le monde, ni même dans toutes les circonstances ou à tous les moments de la vie d’un même individu :

  • La manière d’évaluer l’événement et/ou les capacités à y faire face : alors qu’une personne, par exemple, peut considérer une promotion au travail comme une menace, pour une autre, il peut s’agir d’un défi personnel.
  • La façon de faire face aux difficultés : les comportements de déni, de procrastination ou de maîtrise de soi, pour n’en citer que quelques-uns, ont des conséquences différentes sur la perception du stress.
  • Caractéristiques personnelles : les personnes ont des styles différents de réaction aux circonstances qui exigent un effort de notre part, et bien que ces traits ne puissent être considérés comme définitifs, il est vrai qu’ils se consolident avec l’accumulation d’expériences, comme, par exemple, l’émotivité ou la réactivité au stress. La tension ou la nervosité sont des variables individuelles, tant dans leur perception que dans leurs conséquences.
  • Soutien social : le nombre et la qualité des relations que l’individu entretient peuvent servir de tampon ou d’amplificateur d’événements potentiellement stressants, tout comme la possibilité de demander des conseils ou de l’aide.

Si l’environnement physique peut être générateur de stress, c’est dans l’environnement social que se produisent la grande majorité des situations génératrices de stress. Si certains auteurs ont considéré les changements de vie, la perte de personnes ou de relations importantes, les psychotraumatismes, une nouvelle situation professionnelle ou la naissance d’un enfant, pour ne citer que quelques exemples, comme des déclencheurs de stress, d’autres soulignent que les événements quotidiens, les petits revers, car ils sont plus fréquents et plus proches de la personne, peuvent altérer la santé dans une plus large mesure. Il est possible que les deux types de stress soient liés et se déterminent mutuellement.

Le bon stress

Le stress n’a pas toujours des conséquences négatives ; parfois, sa présence représente une excellente occasion de mettre en action de nouvelles ressources personnelles, renforçant ainsi l’estime de soi et augmentant les chances de réussite en de futures occasions.

Le concept de « bon stress » fait référence à un type de stress qui peut être bénéfique pour l’organisme. Contrairement au stress chronique qui peut entraîner des problèmes de santé mentale et physique, le bon stress est temporaire et peut aider une personne à atteindre un niveau de performance optimal dans une situation donnée.

Un exemple courant de bon stress est la tension ressentie lors d’une compétition sportive ou d’un examen important. Cette tension peut aider à mobiliser les ressources mentales et physiques de la personne pour atteindre un niveau de performance supérieur. Le bon stress peut également aider une personne à rester concentrée et motivée, en la poussant à donner le meilleur d’elle-même dans des situations stressantes.

Un autre exemple de bon stress est la tension ressentie avant de prendre la parole en public. Bien qu’il puisse sembler intimidant au départ, le stress peut aider la personne à se concentrer sur son message et à donner une présentation plus convaincante.

En résumé, le bon stress est un type de stress temporaire qui peut aider une personne à atteindre un niveau de performance optimal dans une situation donnée. Bien que le stress chronique soit associé à des problèmes de santé mentale et physique, le bon stress peut aider une personne à rester concentrée, motivée et à se surpasser dans des situations à fort enjeu émotionnel.

Les indicateurs de stress

Les indicateurs ou réponses au stress sont ceux qui nous permettent finalement de déterminer l’existence d’un stress, et nous pouvons distinguer les indicateurs neuroendocriniens, psychophysiologiques et psychologiques.

Face à des stimuli menaçants, en particulier s’ils sont de nature émotionnelle, l’organisme réagit par le biais de différents systèmes neuroendocriniens, se préparant ainsi à combattre ou à fuir la menace. Cette réaction, qui est en principe adaptative et naturelle, aura des conséquences extrêmement négatives pour la santé si elle se produit trop souvent ou si une telle préparation et l’excès d’énergie qu’elle implique ne sont tout simplement pas nécessaires.

Les réponses psychophysiologiques sont généralement involontaires, comme ci-dessus, et certaines d’entre elles consistent en une augmentation du rythme cardiaque, de la pression sanguine ou de l’activité respiratoire.

Outre l’activation ou l’inhibition des mécanismes physiologiques et biochimiques, le nombre de réactions psychologiques associées au stress est important.

Il existe des réactions émotionnelles, somatiques, cognitives et comportementales.

Les premières sont les plus importantes, au point que le stress a souvent été confondu avec les émotions spécifiques qui l’accompagnent. Les indicateurs émotionnels sont étroitement liés aux indicateurs somatiques et sont souvent la cause de l’un et de l’autre ou vice versa.

Les émotions associées au stress sont les émotions négatives, l’anxiété, la dépression, la colère, etc. et les états d’âme tels que l’impatience, la frustration, etc. Les indicateurs somatiques sont perçus par les sujets et exprimés sous forme de plaintes, les plus courantes étant la fatigue, l’insomnie, les tremblements et les douleurs diverses. Nombre de ces aspects somatiques ne sont que des composantes de la réaction émotionnelle, par exemple dans le cas de l’anxiété. Il semble que l’anxiété soit davantage liée à un état de stress temporaire et la dépression à un état chronique.

Les indicateurs cognitifs et comportementaux peuvent devenir des moyens plus ou moins efficaces de faire face au stress. Parmi les premières, les plus courantes sont l’indécision, l’accélération de l’activité mentale, la perte du sens de l’humour, de la mémoire, etc. Parmi les comportements, on peut citer divers états de nervosité comme le fait de se ronger les ongles ou de ne pas pouvoir rester assis, les troubles alimentaires, le tabagisme, etc.

Comment prévenir les effets négatifs du stress

Le stress est nécessaire, c’est la force qui nous aide à avancer dans notre vie. La clé est donc de tirer parti de la force fournie par l’activation psychophysiologique qui se produit lorsque nous sommes confrontés à des situations qui exigent nos efforts. lorsque nous sommes confrontés à des situations qui exigent notre effort, ainsi que de savoir détecter lorsque cet état se répète trop souvent et de manière inutile, mettant en danger notre bien-être et notre santé.

Il est parfois nécessaire de revoir la manière dont la situation est évaluée. Il y a des personnes, ou des moments dans nos vies, où nous percevons toute situation ou tout problème comme menaçant, où nous n’agissons pas et perpétuons le problème. Dans d’autres, il est vécu comme un défi, un fait qui, si nous l’analysions de manière plus large ou d’un autre point de vue, nous nous rendrions compte que le gaspillage d’énergie que nous consacrons à sa résolution n’est pas nécessaire.

Certaines stratégies, comme la résolution de problèmes ou la prise de décision, sont nécessaires lorsqu’on agit pour changer une situation ou un problème. Cependant, en d’autres occasions, par exemple la perte d’un être cher ou la fin d’une relation importante, les efforts doivent viser à atténuer ou à modifier l’état émotionnel ou l’inconfort physiologique. Dans ce cas, les activités agréables, la marche ou le sport, le maintien de relations enrichissantes ou l’apprentissage et la pratique d’exercices de relaxation sont des solutions efficaces.

Il existe certaines caractéristiques qui semblent protéger du stress. Les personnes qui les possèdent ont tendance à s’engager dans ce qu’elles font et à croire que les résultats dépendent en grande partie de leurs actions. Ils reconnaissent et font confiance à leurs valeurs, objectifs et priorités et apprécient leurs propres capacités. Leur système de croyances minimise le sentiment de menace face à certains événements et face à d’autres, ils considèrent le défi comme une opportunité de croissance personnelle. Elles sont flexibles et tolérantes à l’ambiguïté, l’auto-responsabilité jouant un rôle important dans leur comportement. Les croyances existentielles sont fondamentales pour que le sujet puisse attribuer des significations et surtout maintenir l’espoir dans les situations difficiles.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Retour en haut